www.chirurgiehypnose.com Comment l’hypnose peut-elle s’imposer
comme une technique révolutionnaire d’anesthésie ?
Les zones principales de la douleur
Les zones principales de la douleur
Système limbique
Système limbique
Formule topologique de la molécule noradrénaline
Formule topologique de la molécule noradrénaline
Formule topologique de la molécule d'Acétylcholine
Formule topologique de la molécule d'Acétylcholine
Figure 1: L'effet placebo
Figure 1: L'effet placebo
Figure 2 : Evaluation de la perception douloureuse
Figure 2 : Evaluation de la perception douloureuse

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4. l’hypnose face à la douleur

Selon la définition de l’IASP (International Association for the Study of Pain), la douleur consiste en
« une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite dans des termes évoquant une telle lésion ».

Ainsi, la douleur est un ensemble complexe, une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable liée à une blessure hypothétique ou réelle. Est douleur ce que le sujet dit être douleur.

Des approches de neuro-imagerie fonctionnelle permettent de mieux localiser les différentes structures cérébrales impliquées dans la nociception (perception de la douleur). 

L’information de la perception douloureuse est acheminée via les fibres nerveuses ; d’abord, vers la moelle épinière puis vers le thalamus et vers différentes régions du cerveau, le cortex cingulaire antérieur, l’insula, le cortex somatosensoriel, les noyaux caudés et l’amygdale.

Sous hypnose, l’activité des zones somatosensorielles et du cortex cingulaire antérieur est modifiée. Le cortex cingulaire antérieure implique la réponse émotionnelle de la douleur. Le cortex somatosensoriel implique l’intensité de la douleur.

Il s’avère que pour contrôler la douleur lors d’une opération chirurgicale, l’hypnose peut jouer un rôle efficace. Celle-ci agirait directement sur le centre émotionnel de la douleur pour la réduire.
Si la douleur ne disparaît pas vraiment, celle-ci aura néanmoins beaucoup moins d’impact sur le patient.
C’est ainsi, que sous hypnose, on couvre le vaste champ de la douleur pour diminuer son signal et sa représentation mentale. Ainsi, certains d’entre eux ont besoin d’une quantité amoindrie d’analgésiques et d’autres n’en ont même plus besoin du tout.

L’hypnose agit au niveau du cerveau dans une zone appelée « système limbique » c’est là que se trouve les zones de la douleur.

La sensation de douleur est transmise au cerveau par l’intermédiaire de messagers, les neuromédiateurs. Ces derniers permettent aux messages nerveux de passer d'une synapse à l’autre. Il en existe deux types : les excitateurs qui vont accélérer la propagation du message, et ceux dit inhibiteurs, qui ralentissent la transmission. Plusieurs neurotransmetteurs sont mobilisés lors de l’état hypnotique.

Par exemple, la noradrénaline est un neurotransmetteur excitateur. Elle agit sur l'attention, les émotions... L'hypnose permet de diminuer la transmission de la noradrénaline et donc de diminuer le stress lors d'une opération.

L’ACh (Acétylcholine), le mémorisateur est un neurotransmetteur jouant un rôle important sur le contrôle des mouvements et de plusieurs fonctions physiologiques comme le pouls. Il est à la base de plusieurs fonctions telles que retenir une information, la stocker et la retrouver quand il le faut, notamment lors de la recherche de souvenirs agréables pour accéder à un état de relaxation lors de l’hypnosédation.

L’hypnose peut bloquer la circulation de ces neurotransmetteurs et par conséquent de la douleur dans le corps. Il diminue la quantité d’hormones de la douleur.

Un placebo est un médicament sans principe actif. Il agit via l'effet placebo.
L'effet placebo s'explique par un mécanisme d'autosuggestion capable de soulager les symptômes ressentis par un individu après l’administration d’un placebo.Il se définit par les changements produits par le placebo.

On constate l’existence d’un effet placebo, encore plus puissant sous hypnose.
Bien sûr, l’hypnose n’est pas seulement un effet placebo, mais on pourrait dire que cet effet le potentialise.

Des études ont démontré que le soulagement de la douleur à l’aide d’un placebo était associé à une diminution de l’activité neuronale de régions impliquées dans la perception douloureuse, tels que le thalamus, l’insula, et le cortex cingulaire antérieur.
(c.f figure 1)

En plus de son application clinique, l’hypnose est utilisée pour étudier les processus cérébraux modulant la perception de la douleur.

Des études ont démontré que la perception de la douleur diminue, lorsque les sujets sont sous hypnose, par rapport à la perception qu’ils ont, lorsqu’ils réalisent une tâche de distraction (se souvenir d’un évènement) ou simplement lorsqu’ils ne font rien de particulier. (c.f figure 2)
 
 
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